En avril, la sélection polar du prix des lecteurs du Livre de poche était nordique, et plus particulièrement suédoise ! J'ai lu Les ombres silencieuses de Mari Jungstedt et L'heure trouble de Johan Theorin.
Les ombres silencieuses - Mari Jungstedt
Editions du Livre de poche, Collection Policier
2011, 416 pages
6,95 €
Résumé éditeur
Un matin brumeux sur l'île de Gotland. Le corps massacré d'un photographe marginal a été retrouvé dans sa cave. Le commissaire Knutas, encore marqué par la série de crimes de l'année précédente, croit d'abord à une querelle d'ivrognes qui aurait mal tourné. Il ignore qu'il vient de lever le voile d'une ténébreuse affaire. Non loin de là, la jeune Fanny, livrée à elle-même, est la proie d'un homme mûr et respecté de tous. Dans le huis clos de l'île, Knutas se fraie un chemin entre les ombres silencieuses. Ses soupçons vont le conduire là où il n'aurait jamais cru trouver l'horreur : juste à côté de lui.
Mon avis
Mitigé. Malgré une intrigue qui se tient et un suspense intéressant, je me suis un peu ennuyée dans cette lecture. La faute au style, trop plat, et aux personnages, trop caricaturaux.
Chronique complète ici.
Je suis beaucoup plus enthousiaste en ce qui concerne L'heure trouble de Johan Theorin :
Editions du Livre de poche, Collection Thriller
2011, 533 pages
7,50 €
Résumé éditeur
À l'heure trouble, entre chien et loup, un enfant disparaît sans laisser de trace dans les brouillards d'une petite île de la Baltique. Vingt ans plus tard, une de ses chaussures est mystérieusement adressée à son grand-père. Qui a intérêt à relancer l'affaire ? Et pourquoi toutes les pistes conduisent-elles à un criminel mort depuis longtemps ? Dans une oppressante atmosphère de huis clos, une histoire de deuil, d'oubli et de pardon, hantée par les ombres du passé.
Mon avis
J'ai beau avoir du mal à m'habituer à la lenteur des polars nordiques, celui-ci m'a fait passer un très bon moment de lecture. D'abord, le cadre choisi - l'île d'Öland - est magnifique et magnifiquement dépeint. Ensuite, l'intrigue qui mêle le passé au présent et croise les destins de différents personnages - Julia, qui a perdu son fils il y a 20 ans et Nils Kant, le mouton noir de l'île, soupçonné de plusieurs meurtres - est passionnante et vraiment bien menée. J'ai été prise complètement de court par le dénouement, ce qui est bien appréciable.
Mais par dessus tout, c'est l'ambiance qui m'a séduite dans ce roman, cette "heure trouble" (le crépuscule) où les frontières entre les mondes se brouillent, où tout devient possible. J'ai adoré cette idée, j'ai adoré ce titre, j'ai adoré ce livre !
Pour quel polar vais-je bien pouvoir voter en avril, hum ?
